Vue aérienne de Paris

CSA-SA Bilan de rentrée 2025 dans les services

En début de séance, nous avons indiqué avoir été saisis par de nombreux collègues suite au transfert de la messagerie vers une base nationale.
Plusieurs agents ont rencontré des difficultés importantes pour récupérer leurs courriels, certains signalant même la disparition de messages. Ces dysfonctionnements ont perturbé, parfois durablement, la communication professionnelle et l’organisation du travail dans les services.
Nous avons demandé que ces situations soient prises au sérieux et que des réponses techniques et organisationnelles soient apportées rapidement.

Résumé de notre déclaration liminaire

Les 7 axes portés en CSA-SA

  1. Recours massif aux contractuels et précarité devenue structurelle

  2. Sous-effectifs persistants dans les services administratifs

  3. Télétravail bridé et augmentation du temps partiel

  4. Responsables administratifs de circonscription : missions en évolution et reconnaissance attendue

  5. CIA : opacité, iniquités et tensions dans les services

  6. Récupération des congés en cas de congé maladie ou de congé maternité

  7. Conditions de travail, reconnaissance et perspectives pour les personnels administratifs

Le développement complet de la déclaration liminaire est disponible sur ce lien.

Échanges et réponses de l’administration

Responsables administratifs de circonscription (ex-secrétaires d’IEN)

Le Secrétaire général, M. Mehdi Cherfi, a indiqué découvrir le changement d’appellation des secrétaires d’IEN en responsables administratifs de circonscription.
Il a rappelé connaître depuis longtemps nos revendications sur la revalorisation de ces fonctions et a indiqué avoir déjà accédé partiellement à certaines demandes.

Il a annoncé que des groupes de travail sur le réexamen de la cartographie IFSE seraient ouverts entre le printemps et la fin de l’année scolaire.
La DPAE a pour sa part précisé que les secrétaires d’IEN sont déjà classés en groupe 2 IFSE et que leur positionnement correspond, selon elle, à leurs missions actuelles.

Nous avons réaffirmé notre position :
si le changement de nom ne s’accompagne d’aucune reconnaissance indemnitaire supplémentaire, il ne s’agit que de communication. On ne devient pas « responsable » sans reconnaissance concrète, notamment salariale. Nous défendrons donc la légitime revalorisation de l’IFSE pour ces collègues.

Concernant la refonte des circonscriptions en Seine-Saint-Denis, la DSDEN a indiqué que les secrétaires seraient reçus afin d’échanger sur les difficultés et les besoins. Nous avons exigé que ce dossier soit également examiné en formation spécialisée, conformément à la réglementation.

Récupération des congés maladie et congés maternité

L’administration a reconnu que la question de la récupération des congés est complexe, notamment hors services administratifs.
Elle a indiqué qu’une information à destination des chefs d’établissement, précisant les modalités de récupération et de calcul des congés, pourrait être mise en place afin de sécuriser les procédures et d’éviter les pertes de droits.

L’administration s’est engagée à regarder les situations passées, notamment celles de collègues n’ayant pas pu bénéficier de leurs droits jusqu’à présent, y compris pour des années antérieures.

Contractuels et grilles de rémunération

Sur la rémunération des contractuels, l’administration a reconnu que le système actuel pose problème, notamment en cas de réussite aux concours et de reclassement.
La piste d’un socle indiciaire complété par de l’indemnitaire apparaît comme une solution permettant d’éviter les incohérences actuelles.
Nous avons rappelé qu’à travail égal, il n’est pas acceptable que la rémunération soit inférieure de 30 à 50 %.

Postes vacants et turnover

Sur les postes vacants, l’administration a indiqué qu’il s’agissait d’une situation récurrente, avec un turnover qu’elle considère comme habituel. Elle a précisé trouver régulièrement des candidats et procéder à un renouvellement progressif des équipes.

Nous avons rappelé que ce « fonctionnement au fil de l’eau » a des conséquences directes sur la charge de travail et l’épuisement des agents en poste.

Ordre du jour et autres points abordés (voir les stats communiquées)

Les trois procès-verbaux des séances précédentes ont été soumis au vote.
Le rectorat a ensuite présenté sa politique d’équilibrage des postes vacants et un point sur l’affectation des contractuels, avec la logique de les maintenir sur leur poste lorsqu’ils réussissent un concours.

Nous avons attiré l’attention sur la prime d’installation : les contractuels devenant titulaires ne peuvent pas en bénéficier s’ils restent dans la même résidence administrative. Nous avons demandé que les collègues soient clairement informés des pertes financières potentielles avant toute décision.

Déménagement du rectorat : état d’avancement, organisation et points de vigilance

Un point d’information a été présenté en CSA-SA sur l’avancement du projet X24 et les conditions du futur déménagement du rectorat et de certaines structures académiques.

Avancement des travaux

L’administration indique que les derniers points de vigilance techniques ont été levés.
Un test d’étanchéité à l’air a été réalisé le 27 novembre avec un résultat positif, ainsi qu’un test acoustique le 1er décembre, également concluant. La réception du système de sécurité incendie est en cours.

Concernant la gestion technique du bâtiment, les contrôles des étages 5 à 7 sont achevés. Ceux des étages 0 à 4 doivent être finalisés d’ici le 15 décembre.
Certains travaux ont néanmoins été réalisés ou finalisés post-réception, notamment sur le lot 18 « agencement » (tisaneries, banques d’accueil, PCS), à la suite de la défaillance de l’entreprise initiale. La finalisation de la peinture des sous-sols a démarré le 8 décembre.

Ces éléments confirment que le bâtiment progresse vers une livraison, mais que tous les ajustements ne sont pas encore complètement stabilisés.

Calendrier et organisation du déménagement

Le déménagement est envisagé sur la période janvier–février 2026, avec des priorités de transfert annoncées dans l’ordre suivant : site de Nogent, DSDEN du Val-de-Marne, autres sites, puis rectorat.

Le calendrier précis reste à confirmer, une communication à destination des agents étant annoncée comme à venir.
Dans l’intervalle, des solutions transitoires sont prévues, notamment du co-working sur plusieurs stations pour les services temporairement relogés dans d’autres administrations. Les agents concernés pourront alterner télétravail et présence sur ces sites, avec un accès maintenu au rectorat actuel.

L’objectif évoqué est une installation pleinement opérationnelle dans le nouveau bâtiment à l’horizon mars–avril 2026, une fois les aménagements, les réseaux informatiques et les installations finalisés.

Restauration : un sujet encore non résolu

La question de la restauration reste largement ouverte. Trois lots étaient initialement prévus (restauration collective, cafétéria, distributeurs), mais à ce stade seul le lot « distributeurs » a été attribué.

Une solution transitoire est à l’étude avec le CROUS. L’administration envisage une relance du marché, avec un regroupement des lots, ainsi que le lancement d’une assistance à maîtrise d’ouvrage pour calibrer précisément les besoins.

Le Secrétaire général a indiqué que la restauration constituait une priorité pour l’année à venir. Nous avons demandé que cette priorité ne se limite pas au rectorat, mais concerne l’ensemble des structures impactées, notamment la DSDEN 93, et plus largement les agents de l’académie, afin de garantir un accès à une restauration à tarif social.

Organisation des parkings

L’organisation du stationnement a également été présentée.
Deux cents places de parking sont prévues sur le site X24, auxquelles s’ajoutent cent vingt places conservées dans le parking actuel « Esquirol », soit un total de trois cent vingt places.
Soixante-treize places seront restituées avec la fin du bail du bâtiment B au 31 janvier 2026.

Ces places seront mises à disposition du rectorat et de la DSDEN, la répartition restant à définir. L’accès au stationnement se fera exclusivement via l’application « Zenpark ».

Télétravail

L’administration s’est engagée à communiquer un bilan du télétravail pour le rectorat.
Nous avons demandé que ce bilan soit étendu aux DSDEN, afin d’avoir une vision complète et équitable des pratiques dans l’ensemble de l’académie.

 

 

 

 

 

 

 

Déclaration liminaire – CSA Services administratifs

Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et Messieurs les membres du CSA,

Nous examinons aujourd’hui le bilan de rentrée des services administratifs. Le document présenté, bien que succinct, met en lumière plusieurs fragilités structurelles qui appellent des réponses claires et rapides. Derrière les tableaux chiffrés, ce sont les agents qui absorbent au quotidien les conséquences du sous-effectif, des réorganisations non anticipées et du manque de reconnaissance de leurs missions.

1. Recours massif aux contractuels : une gestion devenue structurelle

Les données montrent 189 contractuels dans les structures académiques, dont plus de 80 % en CDD. Au rectorat seul, plus de 120 contractuels assurent une part essentielle du fonctionnement. Cette dépendance à la précarité n’est plus conjoncturelle : elle devient un mode de gestion permanent, qui fragilise les équipes, empêche la stabilisation des services et met une pression durable sur les titulaires.

Cette situation doit conduire à revoir les cadres de rémunération. Aujourd’hui, les grilles indiciaires des contractuels sont souvent surabondées pour attirer des candidats, ce qui place l’administration dans une impasse lorsque ces agents réussissent un concours : l’impossibilité réglementaire de les classer à un indice inférieur les conduit à dépasser immédiatement les autres lauréats. L’intégration d’un véritable régime indemnitaire pour les contractuels, au même titre que pour les titulaires, permettrait de résoudre ces incohérences, d’harmoniser les rémunérations et d’éviter des écarts pouvant atteindre 30 à 50 % pour un travail identique. À travail égal, le salaire ne peut pas rester inégal.

2. Sous-effectifs persistants dans les services

Plusieurs services clés sont touchés par des vacances de postes durables : DRASI, EMS-SARH, SRI, DEEP, divisions des DSDEN. Lorsque des postes d’AAE, SAENES, IGE ou TEC restent vacants, la charge glisse directement vers les collègues présents, sans compensation, sans renfort, sans perspective. Le bilan ne détaille pas les impacts : retards, surcharge, désorganisation, fatigue professionnelle. Ces réalités sont pourtant au cœur de cette rentrée pour de nombreux services.

3. Télétravail limité et augmentation du temps partiel

Le RSU montre que les personnels des services administratifs, très majoritairement des femmes, utilisent massivement le télétravail lorsque celui-ci est accordé. Dans le même temps, le taux de temps partiel progresse nettement chez les ATSS, seule catégorie à connaître une augmentation notable.

Nous souhaitons poser une question simple : est-on encore, fin 2025, à considérer que le télétravail ne serait pas du travail ? Le travail distanciel est du travail, avec les mêmes obligations, les mêmes responsabilités et les mêmes échéances. Nous tenons des réunions en visio, nous assurons l’accueil numérique, nous gérons les dossiers et les urgences exactement comme en présentiel. Restreindre le télétravail sur la base d’une vision dépassée revient à fragiliser un outil qui permet pourtant de mieux concilier vie professionnelle et personnelle.

Le constat est clair : si les femmes sont massivement en télétravail mais restent massivement en temps partiel, c’est parce que le dispositif est bridé. Un télétravail pleinement accessible, non entravé et harmonisé réduirait mécaniquement le recours au temps partiel, éviterait des pertes de salaire et de droits à retraite, et participerait à une vraie politique d’égalité professionnelle.

4. Responsables administratifs de circonscription : clarification de l’appellation et nécessaire reconnaissance indemnitaire

Le changement d’appellation des secrétaires d’IEN en responsables administratifs de circonscription ne peut pas rester un simple exercice de communication. Un nouveau titre n’a de sens que s’il traduit une réalité professionnelle : montée en responsabilités, polyvalence élargie, autonomie accrue et rôle pivot dans le fonctionnement de la circonscription.

Si l’académie entend reconnaître ces missions, cela doit être tangible. Nous demandons la révision de la cartographie IFSE afin d’aligner le régime indemnitaire des RAC sur celui des adjoints aux chefs de service, dans le même groupe 2 mais avec le niveau supérieur existant. Cette reconnaissance refléterait enfin la technicité, l’exposition et la charge effective de ces fonctions.

Nous demandons également que le redéploiement des circonscriptions en Seine-Saint-Denis soit inscrit à l’ordre du jour de la formation spécialisée académique, afin d’en évaluer les impacts organisationnels, hiérarchiques et fonctionnels pour les collègues. Ce chantier structurel doit être conduit en transparence et en concertation.

Enfin, plusieurs collègues nous ont alertés au sujet des conditions de certains déménagements internes, notamment à la DSDEN du 93, conduits dans la précipitation et sans réelle consultation. Ces opérations ont perturbé leur activité et dégradé leurs conditions de travail. L’administration doit garantir que toute réorganisation ou déménagement soit préparé dans le respect du calendrier métier et avec une prise en compte des impacts humains, à l’instar de la démarche engagée pour le futur déménagement du rectorat.

5. CIA : opacité, tensions et iniquités récurrentes

La campagne CIA 2024 a révélé de graves problèmes d’équité : les secrétaires d’IEN n’ayant perçu que le socle, sans aucune part modulable, malgré des évaluations très positives, un manque d’information sur les critères, des disparités entre services, et des remontées similaires dans les CIO. Nous craignons que ces situations se reproduisent cette année. Le CIA ne peut pas rester un dispositif opaque, dépendant d’arbitrages locaux incompréhensibles.

Nous demandons une transparence totale des critères, une harmonisation académique et une reconnaissance équitable. Nous proposons un CIA forfaitaire de 500 euros pour tous, en intégrant la part modulable dans le socle, afin de mettre fin aux inégalités et aux tensions générées par ce système.

6. Récupération des congés en cas de congé maternité : nécessité d’un réexamen bienveillant des situations

Suite à une information syndicale, nous souhaitons attirer l’attention sur la problématique de la récupération des congés des agentes placées en congé maternité. Notre académie est directement concernée : j’ai rencontré hier une collègue qui n’a pas pu bénéficier de ce droit pour l’année 2023, alors même que la difficulté rencontrée ne relevait en rien de sa responsabilité, mais d’un dysfonctionnement administratif.

Nous demandons qu’un réexamen complet des situations similaires soit engagé, afin d’identifier les agentes potentiellement concernées et de garantir une régularisation bienveillante. Aucune collègue ne doit être indirectement pénalisée en raison d’un congé maternité, et encore moins du fait de contraintes administratives qui ne lui sont pas imputables.

7. Pour une rentrée administrative fondée sur la reconnaissance et l’amélioration des conditions de travail

Ce bilan de rentrée ne peut pas se limiter à un inventaire. Il doit ouvrir la voie à une politique ambitieuse de stabilisation des équipes, de reconnaissance indemnitaire, de lutte contre la précarité, d’accès réel au télétravail, d’égalité professionnelle et de qualité de vie au travail. Les agents administratifs, qu’ils soient en services ou en EPLE, accomplissent leurs missions avec un engagement remarquable. Ils attendent des réponses concrètes, des perspectives claires et une considération à la hauteur de leur rôle dans le fonctionnement de l’académie.

Nous serons pleinement mobilisés pour porter ces demandes et défendre les conditions de travail de toutes et tous.

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1. Agents stagiaires et titulaires administratifs

Division des personnels ATSS et d’encadrement
Lauréats concours RS 2022 à 2025

Rectorat

Corps RS 2022 RS 2023 RS 2024 RS 2025
ADJAENES 12 8 9 5
SAENES 13 15 14 24
AAE 0 4 5 0

DSDEN 77

Corps RS 2022 RS 2023 RS 2024 RS 2025
ADJAENES 1 7 6 2
SAENES 3 7 9 3
AAE 0 1 0 0

DSDEN 93

Corps RS 2022 RS 2023 RS 2024 RS 2025
ADJAENES 7 6 6 6
SAENES 9 13 10 9
AAE 0 2 2 1

DSDEN 94

Corps RS 2022 RS 2023 RS 2024 RS 2025
ADJAENES 4 3 3 10
SAENES 3 4 8 18
AAE 3 1 3 0

2. Postes définitifs vacants au 26 novembre 2025

Service Corps concerné Nombre
CDG IGE 1
DRAFPIC ADJAENES 1
DRASI IGE 4
DRASI TEC 3
EMS/SARH SAENES 1
DEEP AAE 1
SJ AAE 1
SRI AAE 1
DILAC ADJAENES 1

3. Agents non titulaires administratifs et ITRF

Situation au 03 décembre 2025

Rectorat

Affectation CDI CDD Total Postes pourvus Postes vacants Nouveaux recrutements
ADF 15 55 70 66 4 5
TEC / IGE 11 42 53 43 10 10
Total Rectorat 26 97 123 109 14 15

DSDEN 77

Affectation CDI CDD Total Postes pourvus Postes vacants Nouveaux recrutements
ADF 1 18 19 7 12 8
TEC / IGE 0 2 2 2 0 2
Total DSDEN 77 1 20 21 9 12 11

DSDEN 94

Affectation CDI CDD Total Postes pourvus Postes vacants Nouveaux recrutements
ADF 1 15 16 17 1 1
TEC / IGE 2 2 4 2 0 0
Total DSDEN 94 3 17 20 19 1 1

DSDEN 93

Affectation CDI CDD Total Postes pourvus Postes vacants Nouveaux recrutements
ADF 3 17 20 7 13 8
TEC / IGE 2 3 5 5 0 0
Total DSDEN 93 5 20 25 12 13 0

Total structures académiques

CDI CDD Total Postes pourvus Postes vacants Nouveaux recrutements
35 154 189 149 40

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