Le SMIC sera revalorisé de 1,18 % au 1er janvier 2026. Il passera de 1 801,80 € à 1 823,03 € brut mensuels, soit une hausse de 21,23 €.
Dans le même temps, la valeur du point d’indice de la fonction publique reste inchangée à 4,92278 €. Conséquence directe : les traitements indiciaires des premiers échelons de la catégorie C seront de nouveau dépassés par le SMIC.
Sauf intervention réglementaire, une indemnité différentielle devra donc être versée à compter du 1er janvier 2026 aux agents classés :
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aux cinq premiers échelons de l’échelle C1 ;
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aux trois premiers échelons de l’échelle C2.
Pour rappel, le minimum de traitement dans la fonction publique est fixé à 366 points d’indice (1er échelon de la C1). Ce niveau est déjà inférieur au SMIC depuis le 1er novembre 2024, ce qui se traduit par le versement d’une indemnité différentielle… de quelques centimes.
Maintenir le début de carrière en catégorie C au niveau du SMIC nécessiterait l’attribution de 1 à 5 points d’indice supplémentaires selon l’échelon. Une solution qui, en l’absence de refonte globale, conduirait à un écrasement encore plus marqué des grilles.
La situation n’est guère plus satisfaisante en catégorie B, dont le premier échelon débute à 373 points, soit à peine deux points au-dessus de l’équivalent du SMIC. En catégorie A, l’écart avec le SMIC n’est désormais plus que d’environ 100 euros en début de carrière, hors corps spécifiques.
Cette évolution confirme une tendance lourde : la smicardisation et le tassement des grilles indiciaires. Elle renforce, s’il en était besoin, les revendications portées par le SNASUB-FSU pour une revalorisation durable des salaires et une refonte d’ensemble des grilles indiciaires, seule réponse crédible à la perte de sens et d’attractivité des carrières.