Le SNASUB-FSU reste opposé à un principe d’une double tutelle fonctionnelle, qui pourrait amener le gestionnaire à gérer des injonctions incohérentes et contradictoires entre le chef d’établissement et la collectivité de rattachement.
Cette double tutelle se rajoute aux manques de personnels et aux conditions de travail qui se détériorent et que le ministère veut rendre supportable et « légitime » par les récentes revalorisations indemnitaires et requalifications. Les services de gestions font face à une réglementation de plus en plus complexe et chronophage dans la multitude de domaines dont ils ont la charge.
Déjà ils commencent à affronter la complexité technique créée par les deux big-bangs qui très lourde- ment vont impacter nos pratiques et nos conditions de travail : Op@le et Opér@.
Que se passera-t-il quand, débordé·es par l’utilisation de nouveaux outils, nous n’arriverons pas à répondre aux demandes de la collectivité ? Que se passera-t-il quand le chef d’établissement nous donnera une injonction différente de celle de la collectivité ? Que se passera-t-il quand, faute de moyen humain, nous n’arriverons pas à répondre à toutes les sollicitations ? Et bien nous aurons droit à un avis émis par des responsables éloignés de notre quotidien et de notre charge de travail.
Mais plus inquiétant encore, cette loi représente un grand pas en avant vers la décentralisation de l’éducation nationale. Cette tutelle s’ajoute aux prérogatives grandissantes des collectivités territoriales qui s’expriment au travers de la part grandissante des subventions spécifiques (y compris sur le domaine pédagogique) au détriment de la dotation générale de fonctionnement.
Que restera t-il sur la dotation de fonctionnement au chef d’établissement comme liberté pour répartir les dépenses de son budget et projet d’établissement ?
En Ile-de-France, Mme Pécresse, souhaite nous faire plier sous son joug via une lettre de cadrage. Non, Mme Pécresse, nous ne voulons pas de votre lettre de cadrage ! Nous ne voulons pas de la décentralisation forcée de cette autorité hiérarchique !
À nous de passer à l’offensive et, dans chaque conseil d’administration d’EPLE, de voter contre cette convention en nous appuyant sur l’ensemble des élu·es, eux aussi attaché·es au service public d’État de l’Éducation nationale. Ces conventions ne passeront pas !