Communiqué de presse
A Pantin, le 02/05/2025
Objet : Maltraitance académique
C’est avec sidération que les personnels du Collège Jean Lolive et leurs sections syndicales ont appris ce mardi 29 avril 2025 la mutation « dans l’intérêt du service » de trois enseignants. Cette décision rectorale intervient alors qu’un différend entre collègues a eu lieu plusieurs années auparavant. Malgré plusieurs demandes de médiations et après avoir interpelé onze fois le Directeur des Ressources Humaines de l’académie de Créteil pour s’expliquer sur le traitement de cette situation conflictuelle, l’administration du rectorat, silencieuse, n’est nullement intervenue pour régler le conflit et apaiser les tensions. Elle porte donc la responsabilité entière de cette situation dont elle a signé l’issue dans des conditions obscures et dans l’irrespect des protocoles existants.
Au vu de l’arbitraire et de l’opacité de cette situation, les personnels avec les sections syndicales ont estimé que tous pouvaient être victimes d’une quelconque sanction injustifiée et brutale. C’est dans cette ambiance de peur et d’insécurité au travail, générée par l’attitude de l’institution que les personnels du collège accompagnés des sections syndicales ont décidé de faire usage de leur droit de retrait.
Face au refus de l’administration de reconnaître ses carences et dysfonctionnements, une partie des personnels, avec leurs sections syndicales, a décidé de se mobiliser en faisant cette fois usage de son droit de grève pour revendiquer l’annulation de ces sanctions déguisées sous forme de mutations forcées.
Ces mutations d’autorité sont inacceptables. Nous ne sommes pas des pions sur le grand échiquier de la politique de la veulerie. Nous sommes des enseignants, forts de notre culture, forts de ce que nous transmettons à nos élèves. Nous sommes le fondement d’une République dont nous sommes fiers. Nous sommes les héritiers des luttes sociales dont nous avons devoir de mémoire.
Nous sommes les semeurs des pensées libres de demain. Il est hors de question de laisser l’injustice faire loi. Dans la politique du pas de vague, nous serons la lame de fond.
Cette situation interroge sur l’état des institutions et l’état du traitement humain au sein de l’Éducation Nationale, ainsi nous appelons donc aujourd’hui à votre soutien médiatique. Si le rectorat de Créteil refuse de nous écouter, la publication de cette affaire ne peut que nous aider à faire annuler ces mutations.